Entretien avec Matthieu Dreyer

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Matthieu Dreyer qui pose avec sa nouvelle tunique le 12 juillet 2020

Samedi à 17h30 au Groupama Stadium aura lieu la confrontation entre l'Olympique Lyonnais et le FC Lorient. A deux jours de ce match crucial pour la course au maintien , Matthieu Dreyer, le gardien des Merlus a décidé de m'accorder un peu de temps.En mai 2008, vous signez votre premier contrat professionnel avec le FC Sochaux. Vous avez alors 19 ans ce qui vous permet de rentrer assez rapidement dans le monde du football. Quels souvenirs gardez-vous du football amateur et il y a-t-il une si grande différence ? Pour être honnête, je n'ai pas forcément connu le football amateur étant donné que j'étais dans un centre d'entraînement. Lorsque on est dans des installations pareilles, on affronte que l'élite, les meilleures équipes de nos niveaux. Vous m'avez dit que vous avez été dans un centre d'entraînement avant de rejoindre le monde professionnel. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ? J'ai commencé le football dans le club de l'AS Ernolsheim- Bruche, en Alsace à l'âge de 6 ans.J'ai ensuite rejoint le FC Sochaux- Montbéliard à 14 ans et j'y suis resté pendant 8 ans. Entre temps, j'ai gagné la coupe Gambardella avec les U-19 et signé en mai 2008 mon premier contrat professionnel. En 2011, je pars libre à l'EFC Fréjus-Saint Raphaël et j'y reste seulement une saison. Je signe ensuite à l'ESTAC pendant 4 ans jusqu'en 2016. Je pars ensuite pendant 2 saisons au Stade Malherbe de Caen. De 2018 à 2020, je suis à l'Amiens SC jusqu'à arriver aujourd'hui au FC Lorient.Vous savez sûrement que le football est le sport le plus universel, le plus pratiqué et le plus suivi sur Terre. Parmi ces amoureux de ce sport, de nombreux enfants qui rêvent de devenir football professionnel. Pour leur montrer à quoi correspond la vie de footballeur, pouvez-vous nous décrire une journée type ? Alors pour moi une journée type c'est un rendez-vous le matin au centre d'entraînement. A 9h, petit-déjeuner collectif avant d'enchaîner à 9h45 sur de la musculation et une séance vidéo. On a ensuite entraînement à 10h30 jusqu'au repas collectif du midi vers 12h30. L'après-midi, elle, peut varier. A 16h, on a soit des soins, soit du yoga soit une séance d'entraînement. Vous en êtes à votre première saison au FC Lorient et vous avez déjà joué 14 matchs cette saison ce qui vous amène à 1 match de votre record de matchs joués en championnat. Cela illustre-t-il votre bonne intégration dans le groupe ? Vous ont-ils bien accueilli ? Je ne dirais pas que c'est dû à la bonne intégration dans le groupe. Le fait d'être bien intégré dans le groupe n'a rien à voir avec le fait de jouer. Cela montre juste qu'il faut toujours y croire et s'entraîner dur. Après, c'est sûr, que c'est plus simple quand l'ambiance est bonne dans le vestiaire. Comme vous nous l'avez précisé plutôt durant l'interview, vous avez connu plusieurs clubs. Est-ce qu'il y en a un qui vous a plus marqué qu'un autre ? Si oui, pourquoi ? Tous les clubs par lesquels je suis passé m'ont permis de grandir et de m'épanouir mais le FC Sochaux aura indéniablement une place à part dans la mesure où c'est mon club formateur et que j'y ai découvert le monde professionnel. 


Faisons une parenthèse rapide sur l’actualité footballistique. Récemment Pablo Longoria, le président de l’OM, a déclaré que le football français n’avait pas de modèle de jeu propre à lui-même, ce qui a provoqué de nombreux débats et prise de parole musclés par les entraîneurs français. Vous qui, durant votre carrière, avait connu que des coachs français hormis Luka Esner À la fin de votre séjour du côté d’Amiens, Qu’en pensez-vous ? Vous savez, sur ces sujets de nombreuses personnes s'expriment car il existe la liberté de penser. Chacun est libre de l'utiliser comme il le souhaite. Puis, plus récemment, un grand changement ce qu’on pourrait presque appeler révolution et en train d’avoir lieu avec la création de la super ligue. Rappelons ce que c’est brièvement, c’est un projet fondée par Florentino Perez, le président du Real Madrid, qui vise à créer un semblant de championnat avec 15 club créateurs ( qui serait vraisemblablement les 15 plus gros club du football du XXIe siècle ) avec cinq autres équipes qui se qualifient  en fonction de leurs performances. En bref, ce serait un mix entre un championnat et des playoffs comme on peut le voir en NBA. Vous qui êtes un des mieux placé pour en parler, comprenez-vous ce fonctionnement vous soutenez plutôt la vie que partagent la grande majorité des gens que c’est complètement absurde et que ça pourrait amener un énorme changement voir la mort du football selon certains ? Je pense que pour pouvoir en parler, il faudrait avoir l'ensemble des tenants et aboutissants. Choses que personne n'a pour pouvoir donner un avis objectif et constructif. Vous vous attendiez sûrement à cette question, vous êtes actuellement à 4 points du FC Nantes premier relégable à 3 journées de la fin. Est-ce que jouer le maintien est une situation dure à vivre ? Est-ce que cela change les attitudes dans le groupe ou tout simplement pour vous ? Vous savez, depuis le début de ma carrière j'ai été habitué à jouer le maintien... Je pense que c'est seulement une question d'état d'esprit et d'une volonté de ne jamais rien lâcher jusqu'à la fin. Quelles sont vos ambitions sur le plan personnel à court terme et à long terme ? En tant que Strasbourgeois de naissance, jouer un jour au RCSA représente pour vous un rêve ou un objectif réel que vous vous êtes fixé dans votre carrière ? C'est une très bonne question. Forcément, en tant qu ' alsacien de naissance, on rêve de jouer pour le Racing ( Racing Club de Strasbourg Alsace ). Il me reste quelques années pour pouvoir réaliser ça... Le mot de la fin, si Matthieu Dreyer n'était pas footballeur, que serait-il ? Si je n'étais pas footballeur je pense que je serais... c'est une très bonne question... ( PS : il m'a laissé dans l'interrogation totale mais, selon mes sources, c'est un véritable amoureux de sport d'hiver et notamment de biathlon... ) 


En remerciant Matthieu Dreyer pour sa disponibilité et d'avoir permis aux lecteurs du PJ d'en savoir plus sur lui. Quant à nous, on se retrouve bientôt avec pourquoi pas un autre joueur... 



Soane Deltour