par Maxence Plancher

Malgré le recrutement de plusieurs tops joueurs comme l'allemand Stefan Effenberg, le champion d'Europe danois Brian Laudrup ou encore la présence d’un certain Gabriel Batistuta dans son effectif, la saison 1992/93 du club de la Viola fut une des pires saison de son histoire. Durant cette dernière, le club florentin va connaître plusieurs mésaventures telles qu'une relégation en Série B en terminant à la 16ème place du championnat, des polémiques sur la façon dont les deux jeunes talents Mohammed et Pagezo Latorre furent virés du club ou encore le sujet qui nous intéresse aujourd'hui, son maillot accusé de comporter des croix gammées.

La polémique prend vie lorsqu'un lecteur d'un journal italien quotidien d'idéologie communiste du nom de l'Unità , avertit les rédacteurs de la présence d'un symbole étrange, qui semble fortement être une croix gammée, sur le maillot extérieur de la Fiorentina. Après plusieurs jour d'analyses pour savoir si ce symbole n'était pas qu'une simple svastika ( signe religieux utilisé en Asie par les bouddhistes qui représente la « bonne fortune » et le « bien-être » ) ou bien une svastika inclinée a 45 degrés qui dans ce cas là serait un symbole nazi. Le verdict tombe et le maillot florentin semble bel et bien comporter plusieurs croix gammées sur le haut de son maillot ainsi que sur les manches.

Suite à la diffusion massive de la nouvelle par le journal Italien, le président du club n'avait pas voulu s'exprimer sur le sujet en disant que tout cela n'était « que de la provocation ». Ce ne fut pas la même réaction du côté de l'équipementier transalpin Lotto, puisqu’à travers un communiqué, la marque de sport présentera ses excuses en disant que « ces symboles fut créés de façon hasardeuse et qu'elles étaient des jointures de plusieurs symboles géométriques ». Quelques jours après ces révélations, Lotto décidera de retirer ces maillots pour les remplacer par de simples tuniques blanches. Nous pouvons tout de même avoir le bénéfice du doute quant à la présence des ces svastikas car la Fiorentina a eu un sombre passé durant les années de guerre. A noté que jusqu'à la chute de Mussolini en Italie, de 1931 à 1945, le stade portait le nom de Giovanni Beria un militant fasciste, avant d'être renommé «Staglio communale » puis « Stadio Artemio-Franchi ».