Entretien avec Lisa Martinez

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par Maxence Plancher


Championne d’Europe avec la France en 2019 et championne d’Ecosse avec son club actuel des Rangers, la jeune joueuse Lisa Martinez s’est déjà construit un beau palmarès. Elle a accepté de répondre à nos questions.


PJ : "Pouvez nous dire qui est Lisa Martinez ?"


L.M : "Alors, je m’appelle Lisa Martinez, j’ai 22 ans et je suis une footballeuse professionnelle. Je joue au poste de défenseure centrale et j'évolue actuellement au Glasgow Rangers en 1re division écossaise."


PJ : "Pouvez-vous nous parler de vos débuts dans le football et de ce qui vous a donné envie d’en faire ?"


L.M : "En réalité, je n’ai pas toujours fait du football. Quand j’étais jeune, j’étais un peu hyper-active et je voulais trouver un sport qui bougeait pour bien me dépenser. Mes parents m’avaient inscrit dans un club de taekwondo pour me canaliser sauf que je n’aimais pas vraiment ça. J'avais besoin d’un sport où ça "castagnait"  plus comme on dit dans le sud [rires]. J’ai donc fait du taekwondo pendant un an. Ensuite, j’avais mon père qui était un ancien joueur de foot et qui était entraîneur au club de mon village. Mon frère, qui faisait du foot, était dans l’équipe de mon père et quand je le regardais à l’entraînement, je voyais qu’il s’éclatait donc j’ai aussi voulu essayer. J’ai commencé à faire quelques entraînements avec mon père et j’ai tout de suite accroché. Ma mère m’avait dit: « Lisa, je crois que nous n’avons plus d’autres choix, on va t’inscrire au foot ». Mais au départ, j’ai commencé le foot plus pour me canaliser que par passion."


PJ : "À quel âge avez-vous commencé à penser que ce sport pouvait devenir votre métier ?"


L.M : "Et bien au début, j’en faisais pour me dépenser, mais plus le temps passait plus je me régalais aux entraînements. Je ne me disais pas directement que je voulais en faire mon métier bien évidemment, mais je savais que j’aimais ça. Le football féminin n’était pas très connu à l’époque, mais un jour, j’ai appris qu’une fille du village était devenue professionnelle. C’était Meryll Wenger et je me suis dit que j’aimerais bien faire comme elle."

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PJ : "On sait que vous avez effectué votre formation de footballeuse au MHSC (Montpellier Hérault Sport club), comment avez vécu ces années ?"



L.M : "À l’âge de 13 ans, j’ai donc intégré le centre de formation de Montpellier et j’ai quitté mon club de Vendargues. Ce furent mes plus belles années, car même si mon premier club formateur a été le P.I.V (club de football de Vendargues) et que c’est là-bas que j’ai appris les bases du football, c’est au MHSC que j’ai été formé au milieu professionnel. Ils m’ont appris ce qu’était le haut niveau, car ça reste un grand club et surtout dans le monde du football féminin. C’est souvent un club qui finit dans le Top 3 de la D1 Arkema (division 1 féminine). Ils m’ont fait comprendre que je devais bien travailler à l’école, bien m’alimenter. Ils m’ont appris et enseigné les valeurs du sport et ses valeurs humaines.


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PJ : "Durant la saison 2016-2017, alors que vous êtes âgé de seulement 16 ans, vous connaissez vos premières sélections sous le maillot tricolore. Est-ce un rêve qui s’est réalisé pour vous ?"


L.M : "Oui, ce fut vraiment un rêve qui se réalise, car à l’époque, on me disait que pour être en sélection, il fallait obligatoirement être dans un Pôle de formation. Plus tôt dans l’année, j’avais fait les tests d’entrée au pôle espoir de Blagnac près de Toulouse et je n’avais pas été retenue. Tous mes rêves s’étaient écroulés et puis finalement, j’ai quand même reçu un appel de l’Équipe de France et là, ce fut quelque chose d’incroyable ! Je me rappelle quand je chantais l’hymne, j’avais le maillot de la France sur moi. C’est indescriptible le fait de se dire qu’on représente et on porte notre pays sur les épaules. Après, il faut aussi dire que la sélection est quelque chose de difficile, car on sait quand on y est, mais on ne s’est pas pour combien de temps. Ça reste quelque chose d’éphémère qui peut prendre fin à tout moment donc j’ai tout donné pour ne rien regretter."


PJ : "Pensiez-vous arriver à ce niveau-là un jour ?
"


L.M : "
Non pas du tout, quand j’étais petite, je n’y pensais pas. Oui certes, je regardais les matchs de la France, ceux des garçons aussi, et je me disais que j’aimerais faire comme eux. Mais je n’y croyais pas, car le football féminin n’était pas très populaire et puis moi quand j’ai commencé le foot, je pensais que j’étais la seule fille de France à faire du foot. Donc non, je ne pensais pas atteindre ce niveau-là.

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PJ : "Lors de vos années en amateur, vous vous construisez votre palmarès. Vous allez notamment remporter le championnat U19 excellence en 2017 et U19 élite en 2018. 
Est-ce qu'à ce moment-là, vous commenciez à vous dire que le monde professionnel est atteignable ?

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L.M : "
Oui, car quand j’étais en u19 ma coach m’envoyait faire des entraînements avec l’équipe première. Après, on a commencé à gagner des titres avec mon équipe et puis plus tu gagnes des titres plus tu es vu. J’étais la capitaine de mon équipe et je me disais que j’avais de la chance, car j’étais capitaine et on gagnait des titres donc je ne voyais pas pourquoi un jour, je ne serais pas professionnelle. Je mettais toutes les chances de mon côté."

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PJ : "Après cela, vous continuez de côtoyer les différentes classes d’âge de l'Équipe de France. Puis, vous allez marquer votre premier but en bleu. Quelle sensation cela procure ? Pouvez-vous nous en parler ?"



L.M : "Mon premier but en bleu ? Il faut que je m’en rappelle [rires]. Je crois que c’était contre la Slovaquie. Ça restera un moment gravé, car pour marquer ce but, j’avais fait un travail de fou. Je récupère un ballon dans la défense, j’arrive à dribbler une joueuse, je fais une passe puis les filles arrivent à construire et je ne sais pour quelle raison,  je reçois le ballon alors qu’il y avait au moins quinze mille solutions autour de moi. Je me retrouve avec le ballon en face-à-face avec la gardienne et au lieu de tirer comme n’importe qui aurait en envoyant une praline, et bien moi je glisse juste la balle entre les jambes de la gardienne. Il y avait beaucoup de monde, mes parents étaient dans les tribunes, et même moi, je n’y croyais pas. Je me disais : « Mais non Lisa, tu ne viens pas de marquer là ? ». Ça restera un moment inoubliable ! Tu as des étoiles dans les yeux, tu marques en Équipe de France, ce n’est pas rien !"


PJ : "


Enfin, en 2019, vous connaissez le Graal en tant que jeune bleuette et vous remportez l’euro 2019, comment l’avez-vous fêté ?"



L.M : "Pour être honnête, je n’ai même pas pu le fêter. Pour l’anecdote, on gagne, l’arbitre siffle la fin du match et là le contrôle anti-dopage m’appelle. J’ai dû directement partir au vestiaire. Attendre deux heures, mais j’étais sous l’euphorie du moment et je ne voulais qu’une chose, c’était faire la fête. Donc je n’avais pas du tout envie d’aller aux toilettes [rires] ! Et au final, quand je suis sorti, c’était déjà l’heure d’aller dans le bus. J’ai pu le fêter à l’hôtel, la fédération avait organisé une fête et on la faite avec les joueuses Allemandes, car elles étaient dans le même hôtel que nous. Elles avaient été super fair-play !"


PJ : "Que pensez-vous de cette génération championne d’Europe ? Êtes-vous toujours en contact avec l’effectif de l’époque ?"


L.M: "
Et bien, c’était la génération 99-2000 et pour moi, c’est vraiment une génération d’avenir, car quand on regarde à l’heure d’aujourd’hui, on peut voir Maëlle Lakrar qui est sélectionnée pour la Coupe du Monde, Sandy Baltimore, Selma Basha. Ce sont les joueuses de demain. Avec cette génération, je pense qu’on va pouvoir faire de très belles choses en Équipe de France. J’ai encore beaucoup de contact même si avec certaines, on s’est perdu de vue. Après, on est plus dans le même championnat donc c’est difficile, mais on est toujours et on sera toujours liée par ce titre de championne d’Europe."

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PJ : " C’est d’ailleurs durant la saison 2018-2019 que vous signez votre premier contrat professionnel au MHSC, qu’avez ressenti à ce moment-là ?
"



L.M : "Et bien là, je n’y croyais pas et je me suis dit que c’était vraiment un rêve qui se réalisait. Ça faisait deux ans que j’attendais ça ! Donc le jour où ça arrive, on n'y croit pas vraiment. C’est comme si tu as un livre qui s’ouvre avec la première page qui vient de s’écrire et maintenant à toi de poursuivre l'histoire. Ils te font confiance en te faisant signer donc maintenant, c’est toi qui as les cartes en main, tu dois jouer ton football et prouver qu’ils ont eu raison."


PJ : "Après cela, vous êtes prêtée en Écosse aux Rangers : comment avez-vous perçu ce prêt ?
Avez-vous eu peur de partir a l’étranger si jeune ?"


L.M : "
J’étais à la fois stressée et pas du tout.Je quittais le cocon familial, je laissais mes parents et ma famille, mais je savais qu'on n'aurait pas de difficulté à communiquer avec les portables et les réseaux. Quand je suis parti en Écosse j’ai eu beaucoup de chance, car l’entraîneur de l’époque était Grégory Vignal donc il parlait français. Ce lien a fait qu’on se soutenait et je savais que je ne partais pas en Écosse en me disant que je ne parlerais plus ma langue. Il m’a beaucoup aidé et je m’y suis beaucoup plu. Le club m’a accueilli comme si j’avais toujours été là. Tout ce qu’ils ont fait pour moi a été extraordinaire que ce soit au niveau administratif, logement ou l’accent écossais [rires]. J’ai adoré ce passage, il y avait des infrastructures de malade et avec l’accueil que j’ai eu, je pourrais presque dire qu’ils ont aussi été mon club formateur.

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PJ : "Après ça, le Covid arrive et vous partez à Metz. Pouvez-vous nous expliquer les raisons de ce départ ?
"



L.M : "Je suis parti parce que les règles par rapport à la Covid pour jouer étaient aux antipodes des règles françaises donc je suis revenu le plus vite possible. En France, il y avait uniquement la Ligue 2 qui pouvait jouer et moi, je voulais absolument jouer au football. J’ai eu un pincement au cœur en quittant les Rangers mais je me suis dit que c’était ma carrière qui était en jeu. Je suis donc parti a Metz, je me suis régalé même si c’était en Ligue 2. J’ai surtout passé une année merveilleuse mais bon après 6 matchs, tout a été arrêté et il y a eu le confinement. Mes choix ont vraiment étaient portés par rapport au Covid, mon objectif était de jouer absolument donc même si j’avais eu une proposition pour jouer en Allemagne parce que la D1 de là-bas était autorisée, j’y serais allé pour jouer, j’étais vraiment prête à tout."


PJ : "Avez-vous eu peur que cela frêne votre carrière qui commençait à se lancer ?
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L.M : "
Oui, je me suis posé beaucoup de questions parce que pendant la période Covid, je me suis retrouvé seule. On t’envoyait des programmes que tu devais faire toute seule, mentalement ça été les deux années les plus dures. Parce que tu es seule avec ton programme et que tu as juste un truc en tête, c’est ton programm. On faisait des séances en visio, mais c’était sans intérêt parce qu’il n’y avait pas de contact humain et dans ce métier, c’est très important d’avoir quelqu’un qui t’aide, qui corrige tes mouvements. Cela m’a beaucoup impacté parce que j’ai besoin d’avoir du monde autour de moi pour évoluer et atteindre mon plus haut niveau. Donc oui ça m’a beaucoup perturbé mentalement. J’avais peur que ça ne reprenne pas et puis moi, je n’étais faite que pour le foot.

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PJ : "
Que retenez-vous de votre aventure à Metz ?"


L.M : "Je retiens que la D2 c’est vraiment la guerre [rires]. C’est comme les garçons, c’est très différent de la Ligue 1. J’ai rencontré de nouvelles personnes, la coach m’a fait évoluer sur certains points. L’équipe m’a fait grandir et j’ai découvert un nouveau football. J’en garde une très belle expérience.
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PJ : "Ensuite, vous êtes transféré à Soyaux où vous retrouvez la D, pouvez-vous nous parler de ce transfert ?
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L.M : "
Je suis parti à Soyaux en première division , j’étais super contente et excitée à l’idée de reprendre avec une nouvelle équipe. J’ai adoré le club, c’est une ambiance très familiale, tout le monde se soutient. Ce club a une place importante pour moi, c’est un club avec une histoire, ils ont toujours été en D1. Bon, je n’ai pas pu choisir le poste que je voulais, à Soyaux, je jouais 6 et ce n’était pas mon poste de prédilection, mais pas grave. Je voulais simplement jouer et tant que je voyais des sourires autour de moi, j’étais satisfaite. J’ai donc fait quatre matchs où j’ai joué 6 et pour mon dernier match, j’ai joué à mon poste de défenseure centrale et malheureusement, je me suis rompu mon ligament croisé. J’aurais dû écouter le coach et rester 6 [rires].


PJ : "
Comment avez-vous vécu cette blessure ?"

L.M : "
Oh là là , je n'en ai pas les mots. Quand je me suis blessé, dans ma tête, je le savais que c’était ça, mais tu te dis que ça ne peut pas t’arriver à toi, c’est impossible. Ça peut arriver aux autres, mais pas à toi [rires]. Sur le terrain, quand j’ai entendu mon genou craquer, j’ai senti une douleur inexplicable et indescriptible. J’étais dans tous mes états. Tu penses à des copines qui n'en sont jamais revenues, tu as peur, tu es dans l’inconnu et la seule chose que tu sais, c’est que ça va être dur. Après, pendant la rééducation, tu te fixes des petits objectifs, c’est étape par étape. Puis le temps passe plus tu te dis que c’est rien et que tu peux arriver à franchir cette épreuve."


PJ : "

Vous avez repris le chemin des terrains à Vendargues avec l’équipe des U18 régionaux, dans votre club formateur. Est-ce vous qui avez contacté le club ?"


L.M : "
Oui car je voulais reprendre et retoucher un peu le ballon avant mon retour en club pour retrouver un peu les bases. On m’avait dit que je m’entraînerais avec une équipe et ça a été les U18. Ça a été un régal. Au début, j’étais un peu timide, mais ils m’ont bien accueilli. Ils ont étaient super gentils et accueillants avec moi, ils m’ont directement mise à l’aise dans l’équipe. Cela m’a fait plaisir de revenir là où tout a commencé, où j’ai été formé. Si je pouvais, je reviendrai tous les étés au club.
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PJ : "Après votre retour en club, les Rangers vous rappellent et vous y retournez. Là-bas, vous jouez votre premier match de Champions League contre le SL Benfica.Est-ce que c’était un de vos objectifs ?"


L.M : "Oui, c’était un de mes objectifs de carrière de pouvoir jouer la Ligue des Champions. Ça en reste encore un, j’espère avoir un plus gros parcours dans la compétition. C’est à nous de tout donner, de faire des bons matchs et de bien travailler pour pouvoir rejouer en Ligue des Champions. À l’avenir, j’aimerais pouvoir affronter des tops clubs comme le Bayern ou le Barça ."



PJ : "La saison dernière, vous remportez votre premier titre majeur : la Sky Sports Scottsh Women’s Premier League Cup. Qu’est-ce que cela vous a procuré ?
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L.M : "Ça reste des moments à jamais gravé dans ma mémoire. Quand j’ai soulevé cette coupe, je me suis dit « Merci au foot de m’apporter autant d’émotions ».Je venais de sortir d’une année de galère avec mon genou durant laquelle j’ai vécu des hauts et des bas. Quand tu es blessé, tu te remets souvent en question et au final, la passion te rattrape et c’est ce genre de moments qui te ramènent à la raison.
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PJ : "Quels sont vos objectifs pour l’avenir ?
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L.M : "
Et bien aujourd’hui, je viens de me refaire les croisés à l’autre genou donc mon premier objectif est de bien récupérer, de retrouver ma place de titulaire en club. Il faut que je retrouve la Lisa d’avant, mais cette fois-ci, je sais dans quoi je m’embarque. Au niveau de ma carrière, je rêve de retrouver la sélection et j’aimerais beaucoup participer à une Coupe du Monde ou des Jeux Olympiques. À moi de bien revenir et de faire mes preuves sur le terrain. C’est dommage que cette blessure arrive maintenant, car j’étais dans une super forme, j’enchaînais les matchs et j’avais mis 8 buts alors que je suis défenseure centrale.
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PJ : "Avant votre victoire à l’Euro U19, vous êtes invité sur le plateau de l’émission Quotidien. Que pensez-vous de la médiatisation du football féminin ?"


L.M : "Je trouve que ça commence de plus en plus à émerger. Alors certes, on aimerait que ce soit beaucoup plus que ça, mais bon chaque chose en son temps et peut-être que dans 10 ans, il sera différent d’aujourd’hui et que tout le monde parlera du football féminin. On voit que la femme dans le sport commence s'est beaucoup plus développée par rapport à il y à 10 ans. Je pense qu'on devrait diffuser les matchs de Ligues des Champions sur des grosses chaînes gratuites et cela ouvrirait les esprits et ferait découvrir cette partie du sport à des personnes qui ne s’y intéressent pas."


PJ : "Que pensez-vous des derniers progrès ?
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L.M : "
Les shorts adaptés pour les gênes périodiques sont une des meilleures inventions du moment, car c’est vraiment quelque chose qui pose problème. Nous, les filles, on a nos périodes et quand tu joues, il suffit d’un mouvement pour que la serviette se décale. C’est un sport qui bouge et quand tu as un short blanc, tu te dis qu'à tout moment, tu peux tacher ton short et tu penses aux fans ou aux photographes qui peuvent le voir. Donc avoir inventé cela prouve que la femme a sa place dans le sport et qu’ils commencent à la considérer. Maintenant, il faut que cela s’étende à tous les sports comme le tennis, le rugby, etc..."


PJ :"
Avez-vous d’autres revendications ?"



L.M : "Personnellement, j’aimerais qu’il y ait encore plus de journées portes ouvertes pour que les jeunes filles puissent se dire que si elles veulent essayer le foot, elles peuvent le faire dans leur village. Il faut ces journées pour faire changer les mentalités. Le football est un sport pour tout le monde, pas que pour les garçons ! Ces JPO pourraient aider les filles à s’imaginer footballeuse, leur montrer que ça existe."






PJ : "Enfin, si Lisa Martinez n’était pas footballeuse, que serait-elle ?
"



L.M : "Wouaw quelle question ! Le football, c’est toute ma vie et sans lui, je ne sais pas si je serais devenu la femme que je suis aujourd’hui. J’ai toujours été une fille qui ne lâche rien, qui veut la gagne et qui n’abandonne jamais et ce sont exactement les valeurs du football et du sport. J’aime beaucoup les sports de combat donc je pense que j’aurais pu faire de la boxe ou bien alors du rugby car c’est un sport qui colle beaucoup avec ma personnalité. Mais vraiment, c’est une sacrée question !"