Entretien avec René Girard

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par Maxence Plancher en collaboration avec S.D


Il est sûrement le Vauverdois de naissance le plus titré dans le monde du football. Champion de France et participe à la Coupe du Monde 1982 en tant que joueur, champion d'Europe et de France en tant qu'entraîneur, René Girard est une personnalité du football français. Il a accepté de répondre à nos questions.


Le PJ :"D’où vous est venue cette passion pour le football et quel est le parcours que vous avez suivi ?"

R.G : "En vérité, on ne se sait jamais vraiment d’où elle vient. Mon père jouait en division en 2 donc je pense qu'on a un peu le football qui coule dans nos veines dans la famille. J’ai commencé le football au FC Vauvert quand j’étais adolescent, car à l’époque, on commençait beaucoup plus tard. Il n’y avait pas toutes les catégories de jeunes qu’il y a aujourd’hui. Puis j’ai signé au Nîmes Olympique en 1968 à 14 ans."


PJ : "Durant votre carrière de joueur, vous n’êtes passé que par deux clubs, le Nîmes Olympique et les Girondins de Bordeaux. Qu’en gardez vous ?"


R.G : "C’est difficile de couper en deux ma carrière de joueur. Je crois que j’ai appris le métier à Nîmes, j’y ai passé toute ma jeunesse et vécu des choses très intéressantes. Puis, je suis parti à Bordeaux et c’est là, que j’ai bâti mon palmarès. Dans une carrière de joueur, c’est toujours important."


PJ : "En 1982, vous êtes sélectionnés par Michel Hidalgo pour disputer la Coupe du Monde en Espagne. Quelle a été votre réaction ?"


R.G: "Quoi de mieux que de faire une coupe du Monde ? On côtoie les meilleurs joueurs du monde et c’est quelque chose d’assez exceptionnel. Quand on est jeune, on la regarde avec des grands yeux et je ne me suis jamais demandé si c’était quelque chose de réalisable tellement c’est énorme. Je le dois aux Girondins et aux Bleus qui m’ont permis de jouer avec de grands joueurs comme Platini, Giresse, Lacombe, Trésor… Et cela m’a facilité les choses, car côtoyer le haut du panier te tire vers le haut. Lors de l’annonce de la liste et de mon nom, j’ai été au début étonné, mais tellement fier par la suite. C’est quelque chose qu’on ne vit pas tous les jours et qui n’est pas donné à tout le monde. Donc oui, partir en Espagne pour aller défendre les couleurs de mon pays fut quelque chose de fabuleux, ça, c'est certain."

Mon plus beau souvenir en tant qu'entraîneur, je dirais que c'est le titre avec le MHSC en 2012

René Girard

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PJ : "Quel est pour vous votre plus beau souvenir en club ? La remontée avec Nîmes en Ligue 1 en 1991 ou la coupe d’Europe avec Bordeaux ?"


R.G : "Eh bien, là aussi, c'est une question difficile, car les premiers titres ont toujours une saveur particulière. Ils sont perçus différemment que les suivants. Mes premiers souvenirs à Nîmes sont en première division même s’il n’y a pas eu de titre. On était une équipe très respectée et très respectable. Puis à Bordeaux, j'ai plein de beaux souvenirs comme la demi-finale de Ligue des Champions contre la Juventus, contre Leipzig en Coupe de l’UEFA ou encore les Coupes de France contre Marseille. Puis, mon plus beau souvenir en tant qu’entraîneur, je dirais que c'est le titre avec le MHSC en 2012."


PJ : "Est-ce que votre but en petite finale de Coupe du Monde face à la Pologne est votre plus beau souvenir en tant que joueur en équipe de France ?"


R.G : "À ce moment, il s’est passé beaucoup de choses dans ma tête, le choc de la sélection, le fait de jouer avec des grands joueurs, etc. Donc même si ce but, n’est qu’une petite ligne de ma carrière, elle reste et elle ne bougera pas. C’est une véritable satisfaction !"


PJ :"Quel est le but qui vous a le plus marqué dans votre carrière de joueur ?"


R.G : "Je dirais que c’est ma retournée acrobatique contre Lens, en championnat. Il m’avait vraiment marqué, car c’est un but qu’on rêve d'inscrire quand on est jeune et qui sort de l’ordinaire."


PJ : "Lorsque vous raccrochez les crampons, vous aviez qualifié votre retraite en tant que joueur comme une première mort ? Au vu de cette phrase très forte de sens, cela a-t-il été aussi dur à vivre ?"


R.G :"Oui, ce n'est pas évident d’arrêter de faire ce que l’on aime. C’était vraiment difficile. On n'y pense pas au début, car on passe de merveilleux moments et qu’on subit beaucoup de pression pour rester au plus haut niveau. "


PJ : "Votre carrière de joueur se termine en 1991 et pourtant, c’est bien la même année que vous allez entraîner votre première équipe. D’où vous vient cette envie d’entraîner ?"


R.G :"Le football est quelque chose de très exigeant, qui demande beaucoup de rigueur et de remise en cause. Je n’ai pas eu beaucoup de jeunesse extra football. Du temps que les copains sortaient et faisaient la fête au village, moi je travaillais au centre d’entraînement. Le football m’a donc absorbé et m’a pris pas mal de temps donc je crois qu’on a ce lien avec ce métier qui nous en défait difficilement. Puis, à ce moment-là, Nîmes venait de remercier l’entraîneur donc il fallait trouver une solution et j’ai saisi l’occasion. Je voulais vraiment continuer dans ce monde-là."


À un moment, j'en ai eu plein mon cul du football

René Girard

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PJ: "Pour la petite parenthèse, vous avez ouvert un bureau de Tabac toujours à Nîmes après avoir quitté le monde du football. Pourquoi ?"


R.G :"Oui, car à un moment, j’en ai eu plein mon cul du football. Au départ, je m’occupais du centre de formation de Nîmes. Puis, je suis devenu l’entraîneur avant de quitter le club pour des raisons de résultats qui n’étaient pas bon, car je n’étais pas assez formé. J’ai donc arrêté et au fond de ma tête, je me disais, « c’est fini, on arrête ». Mais d’un autre côté, je me disais qu'il y avait encore quelque chose à faire dans le foot et donc pourquoi un tabac-presse pour faire une simple pause ? Je savais que c’était quelque chose qui se revendait facilement et que, si une opportunité se présentait, j'aurai eu la possibilité de le lâcher rapidement. J’ai eu un petit ras-le-bol, mais ça n’a pas duré longtemps."


PJ: "En 1998, Aimé Jacquet vous offre un poste à la DTN, qui est la direction technique nationale de la FFF. Quel était votre rôle ?"


R.G :"En 1998, je sortais du RC Strasbourg où j’avais joué le pompier de service sans pour autant avoir de remerciements par rapport à ce qui avait été fait et demandé donc je ne suis pas resté au club. J’intègre après ça France télévision où je deviens consultant pour la Coupe du Monde et après le tournoi, Aimé Jacquet devient le directeur de la DTN et il m’appelle pour me proposer de le rejoindre pour former une nouvelle génération d’entraîneurs.


Au début, j'étais réticent à cette idée, car c'était vraiment de la formation et je n’avais jamais fait. Nous nous sommes mis d’accord et j’ai finalement dit oui. Je passais la quasi-majeur partie de mon temps à former des entraîneurs qui venait passer leurs diplômes. Puis, Aimé m’a nommé adjoint de Roger Lemerre à la tête de l’équipe A avec qui on remporte l’Euro 2000 et la Coupe de la Confédération. Cette expérience s’est révélée très intéressante, car ça m’a permis de terminer ma formation d’entraîneurs. Donc, au départ, j’avais dit à Aimé que je ne savais pas si j’étais la bonne personne pour ce genre de chose et au final, j'y ai passé dix ans. Ça m’a véritablement permis de me perfectionner."


PJ: "Vous venez effectivement de nous dire que vous aviez été aux côtés de Roger Lemerre, pouvez-vous nous décrire le rôle de l’adjoint du sélectionneur de l’EDF ?"


R.G :"Eh bien, à ce moment-là de l’histoire de l’Équipe de France, on avait tellement une équipe extraordinaire qu’être adjoint était plus un problème de gestion qu’autre chose. On est plus un entraîneur. Avec Guy Stefan, on était au service de Roger pour le défaire de la lourdeur de son rôle. Mon rôle était de voyager un peu à droite à gauche pour voir le niveau de forme des joueurs sélectionnables et après, on participait à la préparation des tournois majeurs comme l’Euro ou la Coupe du Monde et ça demande énormément d’énergie. Car il faut être capable de satisfaire les demandes des 22 joueurs systématiquement."

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Je pense que l'Euro a été un peu l'apothéose de l'Équipe de France

René Girard

PJ :"On sait que vous avez connu un titre et une aventure catastrophique avec les A (Euro 2000 et WC 2002), mais que retenez vous de cette période FFF sur le plan sportif ?"


R.G :"Sur le plan sportif, ce n’est que mon avis, mais je pense que l’Euro 2000 a été un peu l’apothéose de l’Équipe de France. Bien sûr, deux ans avant, il y a la coupe du monde donc faire mieux est compliqué, mais au niveau de la qualité de jeu, d’intensité, je trouve que 2000 a été pour moi une compétition où on atteint notre summum niveau qualité de jeu et des joueurs."


PJ :"Toujours sur le plan sportif, vous avez également entraîné les sélections jeunes de l’EDF.

Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?"


R.G :"Je suis passé un peu par toutes les catégories. Ce qui est drôle, c’est que j'ai fait le chemin inverse. J’ai commencé avec les A, puis je suis descendu petit à petit. Je ne voulais pas rester un adjoint toute ma vie donc j’ai quitté les A et j’ai pris les catégories de jeunes jusqu’en Espoir. C’est une catégorie dans laquelle il y a beaucoup de brassage et où on voit beaucoup de joueurs passer avec une qualité de jeu assez exceptionnelle. J’ai pu faire un championnat d’Europe au Portugal en 2006 qui a été superbe avec des joueurs comme Rio Mavuba, Sinama-Pongol et puis on avait réussi à aller jusqu’en demi-finale contre les Pays-Bas. Ce sont des garçons qui sont encore fragiles et qui sont vraiment à l’écoute de ce qu’on peut leur dire. Les A c’est différent, c’est la grosse cylindrée avec des joueurs qui jouent dans les plus grands clubs européens. On ne leur apprend quasiment plus rien. Ils sont au contact de grands joueurs et de grands entraîneurs donc on n'est plus là pour les accompagner."


PJ :"Pouvez-vous nous raconter votre départ tumultueux de la FFF ?"


R.G :"À cette époque, j'étais en place avec les Espoirs et Aimé Jacquet avait quitté la DTN. Un nouveau directeur est donc arrivé et il avait des amis à placer donc les Espoirs m’ont été retiré alors qu’on était en pleine qualifications de championnat d’Europe où tout était encore possible. Comme j’ai toujours l’habitude de faire, je leur ai dit ce que je pensais et ce que je ressentais, car je ne comprenais pas pourquoi je ne pouvais pas aller au bout de cette compétition. Après, je m’en suis arrêté là et je suis parti."


PJ :"Vous avez un mot dire par rapport à ce qui se passe en ce moment à la Fédération ?"


R.G :"Non, maintenant j'ai atteint l’âge de la sagesse et ils se débrouillent entre eux. C’est assez compliqué comme ça. C’est vrai que ce n'est pas très beau pour notre image et celle du foot français, mais c’est comme ça."


PJ :"Puis, en 2009, vous rejoignez le MHSC, tout fraîchement promu où la mayonnaise va prendre. Une 5e place dès le début, un parcours en Ligue Europa et Ligue des Champions, une finale de coupe de la ligue et notamment un titre de champion de France (élu meilleur entraîneur en Ligue 1). Que gardez vous de cette période historique montpelliéraine ?"


R.G :"Ce n'est que du bonheur ! Il y a un petit côté marrant, car c’est le nîmois qui réussit à Montpellier. Quand on sait qu’il y a toujours eu une rivalité entre les clubs, même si elle se dissipe un peu avec le temps, car une équipe évolue en Ligue 1 et l’autre en Ligue 2. Vous savez, quand vous avez une personne comme le président Nicollin qui veut vous voir et qui vous demande si le projet peut vous intéresser, c’est déjà une chose qui marque ! J’ai donc pris les rênes de l’équipe avec beaucoup d’ambition et au final, ça ce n'est pas trop mal passé puisque chaque saison, on a fait des choses intéressantes. Entre la Coupe UEFA, la Coupe de la Ligue ou le Championnat.


Puis le titre, c'est difficile à expliquer. J’avais un staff de très bonne qualité puis j’avais des joueurs fantastiques, on a pris goût à la victoire. Je me souviens leur avoir dit une phrase à l’approche de la fin de saison quand on était encore dans la course au titre, "vous êtes tous en train d’écrire vos noms sur les pages de l’histoire du club" et puis ils ont eu envie de le faire et ça a été quelque chose de très fort. Ce titre a une saveur particulière, car personne ne nous attendait-là et, car le grand PSG commençait à arriver. Il a donc une saveur encore plus particulière."


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PJ : "Un avis sur la situation actuelle du MHSC ?"


R.G :"Je dirais que c’est donné à tous les clubs d’avoir des périodes un petit peu difficile, quand on arrive au bout de certaines générations…Il faut redonner de la fraîcheur. Mais je ne m'inquiète pas pour eux, ça reviendra. Il faut du temps et travailler."


PJ :"Votre seconde saison en tant qu’entraîneur, vous lancez plusieurs jeunes, tout fraîchement vainqueur de la Gambardella, comme Cabella, Belhanda, Stambouli ou encore Jonas Martin. Comment vous est venue cette inspiration quand on connaît le parcours qu’ils ont eu ? Comment étaient-ils sur le plan humain et sportif ?"


R.G :"Cette génération était exceptionnelle ! Je n'avais pas encore eu le temps de signer à Montpellier que je les avais déjà découverts à la télé quand j’avais regardé la finale de la Gambardella. J’avais trouvé cette équipe pleine de culot et d’envie ! Puis, quand j’ai eu la chance d’être à la tête des A, je ne voyais pas comment je n'aurais pas pu les utiliser. Le MHSC a toujours été un club familial, formateur et qui tourne beaucoup avec les gens du sérail."



PJ :"Montpellier a sûrement été votre expérience la plus marquante. Pourtant, vous avez connu d’autres clubs français par la suite, et même un trip au Maroc. Avez-vous une autre expérience qui vous a marqué en particulier ? Si oui, pourquoi ?"


R.G :"Je dirais que de mon petit tour de France, le LOSC m’a aussi marqué ! J’ai fini 2 ou 3e du championnat, on joue la Ligue des Champions et puis c’est vraiment un grand club français avec une région superbe qui est amoureuse de football. J’ai passé 2 années extraordinaires ! Malheureusement, je n’ai pas fait la troisième saison parce que le club était plus dans une optique de faire rentrer de l’argent et donc certains joueurs ont dû partir et n’ont pas été remplacé. Forcément, je n’ai pas vraiment apprécié le fonctionnement, mais au niveau structure, mentalité, c’est pour moi un des plus grands clubs que j’ai côtoyé."


PJ :"Lorsqu’on regarde votre carrière, il peut y avoir quelque chose d’assez étonnant, car votre club de cœur a toujours été le Nîmes Olympique avec lequel vous jouez plus de 317 matchs et vivez votre début dans le monde pro. Et à côté de cela, vous réalisez le rêve de milliers de Montpelliérains en remportant le titre de champion de France avec le club rival de Nîmes. Comment vivez-vous les derbys lorsqu’il y en a ?"


R.G :"Aujourd'hui, je suis complètement neutre ! Je dois énormément aux deux clubs. Ce qui me plaît, c'est quand je vais au stade et que je vois la reconnaissance que les supporters ont pour moi. Le fait que certaines personnes viennent me voir à la Mosson et me remercient, me respectent, est la plus belle chose qui soi !"


PJ :"Voir des interviews d’entraîneurs est assez rare et pourtant nombreux sont les gens ayant un avis sur votre métier. Alors, pouvez-vous nous raconter le métier d’entraîneur (son rôle, points positifs et négatifs...) ?"


R.G :"Le joueur, il joue, il se concentre sur son jeu et il n'a qu’un souci, c’est son cas à lui et ses performances. L’entraîneur, c'est d’avoir un regard périphérique. Il y a un groupe à gérer toute l’année avec des cas différents, des joueurs caractériels… Donc ce n'est pas un métier facile. Quand ça ne va pas, il faut savoir avoir une main de fer dans un gant de velours et s’imposer. C’est un métier qui demande une présence presque 24h/24, car il faut sans cesse être au bureau, recevoir les joueurs, leur parler, préparer un match et puis quand il se termine, il faut penser au prochain. C’est un métier qui vous mange, mais quand on aime on ne compte pas. Mais c’est très prenant et il faut beaucoup de lucidité dans ce monde-là. Le moment le plus terrible, c’est quand on fait le choix des 18 qui sont dans le groupe et des 11 qui débutent. Tout le monde peut jouer et ce n’est jamais agréable d’annoncer la liste, mais bon, c'est comme ça. Il faut quelqu’un qui mette en place l’équipe, qui dit les choses franchement, car on ne peut pas sans cesse raconter des balivernes aux joueurs. Il y a des moments où il faut appeler un chat un chat quand on fait des choix tactiques. Tricher avec les joueurs ne dure qu’un temps."


PJ :"Une nouvelle génération d’entraîneur est en train d’arriver avec notamment Will Still qui fait un travail formidable avec Reims. Il n’a pas peur de dire que des jeux comme Football Manager l’a énormément aidé pour en arriver là. Tout d’abord, pensez-vous que ces plateformes peuvent aider au métier d’entraîneur à s’améliorer ? Et est-ce qu’avoir des applications comme ça, vous aurez aidé ?"


R.G :"Je ne sais pas, vous savez, c'est par génération et par étape de la vie. Avant, il n’y avait pas la vidéo, puis elle est apparue et aujourd’hui, on arrive à mettre pas mal de chose en place grâce à ça. Donc oui pourquoi pas, ça peut aider ! Maintenant, la jeunesse grandit avec ça et il faut faire avec. Ça peut notamment aider à faire des choix tactiques. Mais pour moi, on ne remplacera jamais le côté humain par une machine. On peut y faire faire pas mal de chose, mais on ne pourra jamais y mettre le caractère et les attitudes liés au sport. Mais oui, pour un travail tactique, il y a quelque chose à en tirer. On avait déjà des gadgets pour nous aider comme les GPS qui traçaient les efforts et la distance faits par les joueurs qui permettent d’éviter un maximum les blessures."


PJ :"Est-ce que revoir René Girard sur un banc est encore possible ?"


R.G :"Impossible n’est pas français comme dit le proverbe [rire] ! Non plus sérieusement, si je devais revenir, ce serait avec un projet qui sera toujours porté par les résultats et les prestations tout le long et jusqu’au bout. Mais franchement, pour que je revienne, il faut que le projet m’intéresse vraiment."


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  • Si René Girard n'avait été pas dans le football, que serait-il devenu ?


R.G :" Mes parents ont vu très tôt que j’avais le football dans la tête, mais en même temps, je faisais carreleur avec mon frangin. Ça me permettait d’avoir des ressources durant ma carrière. Je suis quelqu’un de manuel et je pense que ça ne m’aurait pas déplu de faire cela."